Jean Gropper - Ebauche d'une Biographie (suite)

Publié le par Enguerrand

En même temps, les différends théologiques face à la réforme et les querelle à ce que concerne l’introduction de la réforme luthérienne dans l’électorat continuèrent. La tension était palpable. Les esprits en furent apparemment fort agités. Bientôt la pesanteur aura devenu insupportable. L’orage était au point d’éclater. Maintenant, Jean Gropper qui avait, jusque là, pensé à pouvoir contenir cette tension, se fût désormais consacré à la lutte contre une réforme allant à contresens de tous ce qu‘il croyait. Une réforme, en outre, dont le succès aurait produit un effet désastreux pour l’ensemble du nord-ouest du Saint Empire qui ressortissait presque complètement à l’archevêché de Cologne. Après tout, c’était une réforme qui mettait grandement en péril ses tentatives pour aboutir enfin à un vrai renouvellement de la spiritualité chrétienne par moyen de la quelle il espérait tout à fait pouvoir réconcilier les adversaires. Jean Gropper voyait bien qu’un tel renouvellement spirituel au niveau de la foi catholique ainsi qu’une réforme administrative fût absolument indispensable pour prévenir à ce que le schisme se sera irréversible. Au fait, Jean Gropper croyait encore que les deux côtés puissent toujours trouver un accord par moyen des discussions. Alors, Jean Gropper pensait au fait que tous ces débats ne fussent en réel rien d’autres que des préparatifs à l’égard d’un Concile général auquel seul il conférait la compétence pour faire adopter les réformes nécessaires. De cette façon, Jean Gropper cherchait à éviter tout développement par lequel un compromis pourrait être corrompu. Et, Jean Gropper eût de même considéré la réforme de son évêque sous cet angle.

Cependant, le prince-archevêque fit soumettre aux Etats de l’électorat de Cologne lors de la diète tenue à Bonne du 12 jusqu’au 15 mars 1543. Par la suite, l’archevêque fit inviter en mai 1543 certains prédicants et théologiens protestantes à Bonn pour l’appuyer dans ses efforts pour la Réforme. Parmi eux figurait entre autre le célèbre Melanchthon. Mais, avant tout, c’était Martin Bucer l’ami de Jean Gropper auquel Wied confia le soin pour l’élaboration d’un régime réformateur. A part de ces réformateurs de grande réputation, on y trouve aussi de tels connus noms que Hedion, Ritzaeus Pistorius ou, enfin, Sarcerius. Quand même, l’archevêque eût enfin daigné remettre officiellement un exemplaire de son projet réformateur publié sous le titre « Einfältiges Bedenken » à son propre garde des sceaux, Jean Gropper. Ensuite, c’était déjà le 23 juillet 1543 que ce projet seigneurial à titre d’une réforme évangélique fût soumis aux Etats pour le faire passer au vote. Alors, les Etats se composaient de quatre curies dont trois avaient du coup laissé passé ce projet sans le moindre embarras. C’était la première curie seule, comportant le chapitre cathédral, qui se fût opposé à ce projet. Sous la direction de Jean Gropper, le chapitre métropolitain demanda que l’on lui octroyait un délai de réflexion de deux ou trois semaines, du moins. Enfin, Melanchthon eût encore quitté Bonn avant la fin du mois de juillet 1543 parce qu’il n’y avait plus le moindre espoir que la Réforme pût aboutir vu la aussi ferme que violente résistance du côté du chapitre métropolitaine, des chanoines sacerdotaux ainsi que de la part du clergé de la ville de Cologne dont Jean Gropper fut en qualité d’écolâtre du couvent de St. Gereon le porte-parole. Finalement, l’archevêque aurait dû licencier Bucer et Hedion, peu après, en 1543. Alors, Jean Gropper se rendit à Bruxelles auprès la cour néerlandaise au milieu du mois de novembre de cette année afin d’y intervenir à l’égard de l’apostat.  Ainsi, Jean Gropper aurait eu tout une entrevue confidentielle avec Charles Quint lors de la quelle ils discutèrent les mesures à prendre. Les deux hommes y convirent d’un procédé concerté après quoi l’empereur de son côté se fût rendu à Cologne pour y rencontrer les représentants des différents partis. De cette façon, l’empereur y menait plusieurs entretiens entre quatre yeux avec les responsables. En mois de mars 1544, Hermann de Wied, l’archevêque de Cologne et son garde de seau. Jean Gropper, participèrent ensemble à la diète de Spire. Pourtant, en printemps 1544, Hermann de Wied n’hésitait point à faire paraître un nouveau projet sortant de la plume de Martin Bucer pour vulgariser les idées de la Réforme. Martin Bucer fit imprimer son livre sous le titre « Beständige Verantwortung ». A ce moment Hermann de Wied et Martin Bucer profitaient de l’absence de Jean Gropper. Au fait, le coup était bien monté puisque Jean Gropper se trouvait tout à fait hors de Cologne. Alors, Jean Gropper séjournait auprès de la cour de l’archevêque de Mayence pour régler les différend juridique au sujet de la succession des comtes de Ketzenellnbogen. Après que ses amis l’avaient averti des nouveau menées de la part de Hermann de Wied, Gropper adressait tantôt une forte semonce au clergé de Cologne datant du 11 mai 1544. Ce mandement comportait tout à fait remontrance personnelle à ses proches amis.

Puis, la précarité du catholicisme dans l’archidiocèse s’était aggravé au point que Jean Gropper n’avait plus de choix que de considérer des démarches légales contre l’apostat. Ainsi, Jean Gropper se voyait contraint de se pourvoir en appel auprès de l’empereur, en septembre 1544. Mais, ce dernier refusa nettement l‘acceptation de l’appellation par peur de provoquer des hostilités. Hors cela, Jean Gropper eût fait appel au Pape au nom du clergé. Mais, Rome dédaignait lui courir en secours. On y n’eût point condescendu à faire appuyer sa lutte pour l’Eglise Romaine. Du côté de Rome, il n’avait pas le moindre signe que l’on voulait complaire à sa demande d’aide. On pourrait presque dire que l’on l’eût abandonné pour ne se faire pas imbriquer dans les taillis insondables de la politique allemand. Puis, Jean Gropper aurait finis par adresser une urgente demande à Jean Morone. De son côté Jean Gropper ne voyait aucune issue que le supplier de s’entremettre à cet égard. Puis, les choses se fussent largement empirés, après que les Etats à Bonn eussent approuvé le projet de réforme protestante de l’archevêque lors de la séance du 5 novembre 1544. A la suite de cette décision, le chapitre métropolitain se fût profondément désuni sur cette même question. Ainsi, la minorité protestante dont la tête avait pris le doyen du chapitre, Henri comte de Stollberg, s’était franchement ségrégé pour former une forte opposition protestante au sein du chapitre. A la fin, l’Université, et, avant tout, la faculté théologique, fit dresser une pétition à l’empereur pour enfin le convaincre d’intervenir en faveur des catholiques. En printemps 1545, Jean Gropper publia deux de ses plus importants écrits. Tout d’abord, il s’y agissait de son « Christlicher Bericht », c’est-à-dire son « rapport chrétien » ainsi que de la « Wahrhafftige Antwort », c’est à dire sa « véritable réponse » aux propositions de la part des Etats séculiers de l’Electorat. Jean Gropper les faisait imprimer, tous les deux, chez le célèbre imprimeur Gaspard de Gennep à Cologne. Après le refus notoire du chapitre métropolitain de Mayence de s’associer à l’appellation du chapitre de Cologne, en mars 1545, le chapitre de Trèves en fit autant en suivant ce refus. De cette manière, le chapitre métropolitaine de Trèves eût désapprouvé son assentiment à cette requête de son côté, le 4 mai 1545. Et, ce refus était d’autant plus grave, après que Jean Gropper avait été dénoncé d’hérésie auprès l’empereur en avril 1545. En mai 1545, Jean Gropper se fût décidé à demander son aide à Pierre Canisius. Désormais, ce jeune jésuite se fût tout engagé dans ce combat politique du côté du group réformateur autour de Jean Gropper. Pierre Canisius n’eût point hésité à venir en aide à ce dernier. Ainsi, Pierre Canisius aborda l’empereur pour le persuader à céder aux instances de Jean Gropper à l’égard du pourvoi afin que celui puisse enfin sauver le catholicisme à Cologne et entamer les réformes nécessaire pour mettre fin aux nombreux abus, exactions et prévarications du côté de l’haute clergé.

Enfin, c’était lors de la diète de Spire que Charles Quint céda enfin aux supplications incessantes de la part de Jean Gropper et de ses amis. Charles Quint finissait par accepter le pourvoi le 27 juin 1545 à quoi Jean Gropper hâtait d’entreprendre une dernière tentative de convaincre l’archevêque Hermann de Wied d’abandonner ses projets. En décembre 1545 Jean Gropper aurait encore envoyé Pierre Canisius à l’empereur s’entremettre à l’égard d’une solution acceptable pour tout les côté. Et, quand les Etats votaient en faveur de la réforme protestante, ce fût encore Pierre Canisius à qui Gropper demandait d’intervenir pour une autre fois auprès Charles Quint à ce rapport.

Enfin, le combat infatigable de Jean Gropper et la lutte incessante de la part du clergé de la ville de Cologne contre la réformation protestante et contre l’introduction de la prêche évangélique aux églises de l’archidiocèse aura abouti à la destitution des chanoines protestants. Ainsi, c’était le nonce Varallo qui eût relevé le doyen du chapitre, Henri de Stollberg de ses fonctions. Après cela tous ses partisans auraient démissionné. Par la suite, Paul III aura prononcé l’excommunication à l’égard de l’archevêque Hermann de Wiede qui fut ensuite destitué de tous ses titres et dignités. Retraité à Wied, son comté héréditaire, Hermann de Wied sera mort appauvri.
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