Le Concile de Trente (1545 - 1563) l'Histoire de sa Convocation l'Arrière-Plan (suite) Les Evènements sous Maximilien Ier

Publié le par Enguerrand

Alors ce fut tout à fait depuis l’Italie que je fussent répandu sous peu les nouvelles idées de la Renaissance ce mouvement balayant la poussière des siècles. C’est l’époque où l’esprit humain tout desséché qu’il fut après de longs siècles pendant lesquels seule l’Eglise disposait des moyens pour maintenir l’enseignement se mit à la redécouverte de l’antiquité. Ainsi, l’esprit de l’homme enfin ressuscité se fût mis à la reconstitution des arts, de la littérature et de l’enseignement. Vraie reconstruction, donc, de l’humanité même sur les débris de l’antiquité. De cette façon, la construction de la nouvelle cathédrale St. Pierre à Rome commencée en 1506 constituait au fait l’une des plus grandes entreprises d’architecture de la Renaissance exprimant toutes ces forces retrouvées de l’humanité. La mise en œuvre de cette construction était vraiment un projet d’un prestige hors pareil. Ce immense projet ne fût pas trouver de son pareil pas seulement à ce qui concerne les dimensions tout à fait étonnantes mais aussi par rapport aux énormes dépenses qu’il eût entraîné. En effet, ces dépenses auraient bientôt contraint la curie de faire débloquer tous fonds accessibles de sorte que l’on eût largement compté sur la perception de nouveaux frais. Ainsi, on finit par introduire de frais pour faire dresser des actes d’indulgence. Une pratique qui se fût effectué depuis le 28 mars 1507. Quand même, il faut annoter à ce sujet que l’achèvement de cet acte d’indulgence tel un simple acte religieux restait toujours gratuit, mais que, du fait qu’il s’y agissait pour la plupart des péchés notoires auxquels l’acquêt d’indulgence eût du porter remède, s’en fût ensuivi que cet acte notarial devenait après tout indispensable. De plus, on s’y fut tout à fait mis à exploiter la crédulité superstitieux du simple peuple. Ainsi, c’était surtout le bas clergé qui eût fait semblant qu’il fallait forcément d’un acte accrédité pour en faire preuve de l’indulgence acquise auparavant par simple acte de croyance. Simple formule, des péchés notoires exigent du repentir notoire. Le péché publique réclame une punition publique. De là, découlait la nécessité de produire des pièces affirmatives. A la Suite de ces développements, il se serait évolué sous peu, et avant tout dans les pays allemands, un vrai commerce d’indulgences constituant pour les contemporains un énorme abus de la pratique religieuse. Et, quoique personne n’eût pu dénier l’urgence d’agir et de faire abolir cet exploit abusif de la croyance populaire, la curie n’arriverait pas pour autant à faire décréter la mise en application des réformes nécessaires déjà arrêter lors des derniers conciles[1]. D’après toute apparence, Rome eût tout à fait préféré de négliger l’urgence d’agir jusqu’à ce que Martin Luther aura enfin publié ses pensées à cet égard. Martin Luther, depuis peu docteur ès Théologie et professeur à la nouvelle université seigneuriale de l’électorat de Saxe aura enfin affiché ses célèbres 95 thèses au sujet de l’indulgence[2] en les clouant à la porte de l’église du château à Wittenberg. Fait peu vraisemblable après tout puisqu’il s’y agit de portes en cuivre, cet évènement aurait signifié tout de même le début de la Réforme protestante. Dans l’état où en étaient les choses, ces thèses étaient donc susceptible de susciter une vraie révolte. Partout où désormais auront paru les idées de Luther, les esprits entrèrent tantôt en effervescence. Les opinions contraires furent débattues, les pensées furent franchement délibérer ainsi que les idées de Luther s’étendirent sous peu jusqu’aux tous coins et recoins de l’empire. Du fait, Rome ne s’eût été guère avisé de la vraie envergure des nouveaux idées. Or, c’était de côté des réformes le pur chaos qui aurait régné. Le besoin de faire appliquer de mesures de réformes incontesté, le procédé du comment faire imposer une réforme aux autorités ecclésiastique donnait également matière à une discussion forte controversée. La perte d’autorité se fut manifesté partout. A qui confier la convocation d’un Concile. C’était à l’empereur que on pourrait impartir ce droit ? Ou, vaudrait-il mieux attendre à ce que Rome aurait enfin condescendu d’admettre l’urgence où était les choses ? Se confier à la papauté à l’égard des réformes ? Ce n’était plus acceptable pour Luther. Remettre le soin pour la convocation du Concile aux mains de l’évêques, cela éveillerait les fantômes du Conciliarisme d’antan. Et, Luther de son côté, il remettait tout pouvoir ecclésiastique aux mains des suzerains lesquels s’y fussent tantôt précipité à la chasse des proies profitables des biens des couvents. Les idée de Luther leur aurait permis de s’accaparer des fonds nécessaire pour la réalisation de leur vastes ambitions politique. Luther leur avait dit que le suzerain soit pape, et les seigneurs eussent point manquer à saisir cette unique circonstance dont l’opportunité leur eût offert de même la possibilité de se défaire du souverain. C’était pas moins qui l’indépendance ce qui fut l’enjeu. Et, les seigneurs de fussent point relâché proie. Ainsi, la situation eût amené l‘empire jusqu’au bord d’une guerre. Entre le besoin de faire imposer les démarches inévitables visant à la réforme nécessaire au sens du dogme catholique d’un côté et l’introduction de la réformation de l’autre côté, il y avait tout à fait une incertitude. Donc, une incertitude dont l’amplitude aurait oscillé au point de faire trembler les fondements de l’empire. Et, ce que pire en était, c’était le fait que ce fut après tout dû aux protecteurs puissants de Luther lesquels tout en s’embrouillant au point de s’entredéchirer auraient tiré leur part de la précarité de la situation que le chaos avait pris le dessus. En effet, l’incertitude était d’autant plus inquiétant puisque Luther de son côté ne se fût plus intéressé à déblayer les débris de ce qu’il venait de démolir. Lui, qui d’abord, avait sans cesse assurer d’être prêt à se soumettre à l’autorité ecclésiastique[3]. Quand même, Martin Luther avait toujours concédé ce pouvoir aux différentes institutions d’Eglise en général voire à quelques personnes parmi l’hiérarchie catholique qu’il ne reconnut plus, pourtant. Au fond il faut fort en douter qu’il eût jamais intenté à vouloir l’accepter enfin. En tout état de cause, l’accusation de Luther aura suivi promptement en novembre 1517. Alors, Luther se vit assigné au tribunal à Rome. Or, Léo X avait chargé le cardinal Thomas de Vio dit Cajetan d’amener Martin Luther au reniement. En effet, Cajetan en tant que légat papal à la diète d’Augsbourg se mit en route par Wittenberg où il arriva enfin le 7 août 1518. D’après les informations envoyées depuis l’Allemagne, Rome pris Luther franchement pour un hérétique autant impénitent qu’incorrigible. En outre Rome compta d’en venir au bout de cet affaire ennuyant dans le plus bref délai possible, dès le moment même où l’empereur aurait enfin signalé sa volonté d’en user des moyens légaux contre celui-ci après qu’une condamnation préalable du côté de la Curie eût été énoncée. De cette manière, le pape consigna au légat le 12 août 1518 de déférer Martin Luther devant les Etats réunis à Augsbourg. L’instruction papale à son égard recommandait d’absoudre Luther de ses péchés en cas de son abnégation complète où bien, en cas contraire, de le faire arrêter. Cependant, Luther requit[4] par intervention de la part du prince-électeur de Saxe que son procès fût jugé auprès un tribunal impérial en Allemagne et que le jugement sera soumis en cas échéant à l'arbitrage de théologiens indépendants[5]. Ensuite, l’interrogatoire de Luther avait lieu en présence du légat papal le 12 au 15 octobre 1518. Lors de l’interpellation Luther eût invoqué constamment la prépondérance de sa conscience. Selon ce qu’il alléguait la conscience humaine constituait la seule jauge pour évaluer toute action de l’homme. C’est là, le seul guide de ses résolutions. Seul tribunal de l’âme capable de défaire toute obligation. Malgré son refus de renier, Cajetan n’arriva point de faire exécuter l’arrestation de Luther suite aux assurances lui données antérieurement. Quand même, la menace d’un imminent procès à son égard à Rome aurait toujours plané au dessus de Luther. A la suite à ces évènements, Luther eût encore fait pourvoi en appel à un Concile général[6]. A cet égard, on devrait de même annoter que l’Université de Paris venait de faire appel à un Concile le 27 mars 1518 à cause de l’enregistrement du concordat en France[7]. Ensuite, Luther fuit d’Augsbourg et se sera réfugié sous la protection de son seigneur, Frédéric le Sage, prince-électeur de Saxe. Quand même, les intérêts que la Curie eut porté à son égard l’aurait tout à fait empêché à prendre des mesure contre Luther. En effet, Rome soutint largement la politique de Frédéric de Saxe en tant qu’adversaire des Habsbourg. De plus, la papauté portait tout son appui possible pour renforcer sa position dans l’empire pour qu’il puisse enfin évincer les Habsbourg du trône. Ainsi, Rome aurait soutenu ses ambitions à l’égard de la couronne impériale. Après tout, Rome espérait que Frédéric pût empêcher l’élection du roi Charles I d’Espagne, le futur Charles Quint, qui, en tant que roi de Naples, aurait pu menacer l’indépendance et l’intégralité territoriale du Patrimoine du Saint-Pierre. La politique de Réformes du côté de Rome fut pour ainsi dire maté par les ambitions politiques du Saint-Siège même. Devant ce grand défi de la part du protestantisme et face à l’évidente urgence des réformes pour éviter un schisme, l’Eglise restait toute immobilisée. Sa politique eût pousser le Saint Siège dans l'embuscade qu'il avait tendu.

En fait, la seule résolution à laquelle la Curie se fût enfin décidé, c’était la promulgation d’un décret « cum postquam »du 9 novembre 1518 envoyé au légat papal, Cajetan, où Rome expliqua ce que l’on entendait par « indulgence » en donnant la définition de cette concept :

 « Pour que désormais personne ne puisse alléguer l’ignorance du dogme de l’Eglise Romaine à l’égard de la vraie doctrine sur telles indulgences et de même à l’égard de leur efficacité ou de leur puissance et pour empêcher que quiconque ne puisse s’en excuser sous prétexte d’une telle ignorance et pour que personne ne puisse plus recourir à de n’importe quelle invention à cet égard, mais pour qu’on puisse convaincre tous ceux d’être coupable en tant que menteurs notoire, incorrigible afin de les condamner à fort raison de leur mensonge en flagrant délit, nous le jugeâmes opportun et pensâmes qu’il soit bien utile que l’on dusse faire connaître par moyen de cette même missive ce que l’Eglise Romaine à laquelle tous sont obligés à suivre en tant que leur Mère, avait enseigné depuis toujours :
Que le pontife romain en tant que successeur du Saint Pierre, détenteur des clefs du Christ et tel le vicaire de Jésus Christ sur terre puisse s’en servir de ces mêmes clefs qui ouvrent la porte des Cieux en vertu du pouvoir reçu du Christ lui-même en déblayant le chemin et en enlevant tout obstacle dans le for intérieur des âmes chrétiennes, c’est à dire que l’évêque de Rome puisse tout à fait enlever toute coulpe et la peine due aux actuels péchés en absoudrant cette réelle dette moyennant du sacrément de la pénitence, cette peine temporelle en tant que dette due au Christ selon la justice divine au moyen de l’indulgence d’Eglise. Ca veut dire rien d’autre que concéder à ces mêmes fidèles étant membres du Christ par le lien de son éternel amour qu’ils soient vivants ou au purgatoire le partage à la surabondance des mérites du Christ et de ses Saints. En concédant en vertu de l’autorité apostolique l’indulgence pour les vivants comme pour les morts le pontife romain leur accorde selon les coutumes la participation au trésor des mérites du Christ et de ses Saints. Ainsi, il appliquera l’indulgence en leur concéder l’absolution par moyen de cette indulgence elle-même ou il l’appliquera par manière d’intercession pour tous eux. C’est pourquoi tous ceux, vivants ou décédés ayant acquis véritablement et sincèrement toute indulgence, seront libérés des peines temporelles à mesure qu’ils en doivent, selon la justice divine, pour leurs actuels péchés en fonction de l’indulgence accordée ou acquise. Et, nous arrêtons en vertu de l’autorité apostolique par la teneur des présentes qu’ainsi tous devront penser et prêcher sous peine de l’excommunication.[8] »
 
Puis, après que Martin Luther et Jean Eck s’entendirent à réaliser une disputation entre André de Bodenstein, dit Karlstadt, collègue de Luther à l’université de Wittenberg, et Jean Eck, Luther se fût quand même décidé spontanément à y assister à la « disputation de Leipzig » qui avait enfin lieu du 27 juin jusqu’au 16 juillet 1519[9]. Au cours de cette disputation Eck amena Luther a estimer qu’une des sentences de Hus où celui avait soutenu que le pape ainsi que tout Concile étaient bien faillible soit après tout véritablement « chrétienne (… ) et tout à fait conforme à l’évangile » bien que cette même sentence était condamné par le Concile de Constance. Enfin, cette proposition eût servi à Luther pour concrétiser ses propres idées à cet égard. Dès lors, Luther eût largement mis l’infaillibilité de l’Eglise en question. C’est là que Luther finissait par abandonner l’ecclésiologie catholique. Depuis Luther aura développé un concept purement spirituel de ce que soit donc « son Eglise ». Une Eglise seulement dont les fondements ne seraient bâti que sur à l’écriture sainte. Somme toute, Luther avait perdu de sa vue la tradition ce qu’aurait en effet fait une soumission de la conscience sous toute autorité ecclésiastique impossible[10] 
 

[1] En effet, le 5e Concile du Latran venait d’être clos le 16 mars 1517. Quand même, les décrets réformateurs, visant à supprimer les abus ecclésiastique, votés lors de ce concile ne seront point publiés que 1523 sous Clémence VII.
[2] Il y faut quand même annoter que ce furent moins les différentes sentences telles quelles de Luther où ce auraient révélé les plus graves divergences à l’égard du dogme catholique mais que ce fut à ce que concerne le concept de ce que soit « l’Église » ainsi que le concept ecclésiastique tracé de Luther par lequel se fût exprimé que les idées de Luther ne se fondaient plus sur les données du dogme catholique. D’apparence, Luther, lui-même, ne s’en était pas encore avisé de la vrai problématique de ses thèses ni de la profondeur du gouffre qu’il avait fait s’ouvrir. L’étendue de la vraie distance qui l’écartait de Rome ne lui fut pas dévoilé. Ainsi, bien qu’il ne soit pas évident de répondre à la question s’il eût vraiment visé à abattre l’hiérarchie catholique ou s’il voulait d’origine une nouvelle Eglise, il est quand même constant qu’il n’avait pas vu nettement l’envergure des conséquence des évènements qu’il vint de déclencher.
[3] A ce qui concerne la reconnaissance des autorités ecclésiastiques par Martin Luther cf. Bäumer, Remigius : Lehramt und Theologie in der Sicht katholischer Theologen. Dans : Bäumer, Remigius (éditeur) : Lehramt und Theologie im 16. Jahrhundert, Münster 1976. p. 38.
[4] cf. Jedin, p. 139.
[5] Par là, la plus grand erreur du côté de Luther devient évident. Or, il est évident que Luther présume encore qu’il s’y agissait de rien d’autre qu’une simple dispute académique. Là, Luther se fut nettement trompé. Il n’avait pas reconnu la gravité de sa situation. Il eût tout à fait confondu les barreaux du tribunal avec l’amphithéâtre de la faculté.
[6] A l’égard de son appel, Luther suivit les conseils de ses collègues de la faculté de la jurisprudence à Wittenberg bien que un pourvoi était interdit. Cette démarche était un acte formel. Cf. aussi annotation 20. De plus, il est quand même incertain et tout à fait douteux si Luther était vraiment disposé à admettre le jugement d’un Concile. A ce sujet, cf. Luthers Konzilsidee. Dans : Sieben, Hermann Josef, Die katholische Konzilsidee von der Reformation bis zur Aufklärung, Paderborn, 1986, p. 13 ss.
[7] Le pourvoi en appel à un Concile tel quel constituait tout à fait un instrument juridique par moyen duquel on tentait franchement à faire suspendre une décision pris antérieurement par le magistère jusqu’à une résolution à cet égard par un Concile. Ce procédé était tout à fait susceptible d’évoqué de pires craintes puisqu’il s’agissait d’un coutume abusif de l’époque du Conciliarisme.
[8] cf. Hünermann, Peter (éditeur) : Enchiridion symbolorum definitionum et declaratiunum de rebus fidei et morum, Fribourg en Brisgau 199137.
[9] cf. Iserloh, Erwin : Martin Martin Luther und die Anfänge der Reformation (1517-1525). Dans : Jedin, Hubert (éditeur): Handbuch der Kirchengeschichte, tome 4,  Fribourg en Brisgau, Sonderaisgabe.
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