Jean Gropper - Ebauche d'une Biographie (part V)

Dès l’an 1539 Jean Gropper eût part aux colloques religieux de Haguenau, Worms et Ratisbonne. En ce temps-là, Jean Gropper travailla au milieu du groupe catholique en faveur  d’une réconciliation des différents partis religieux. Ainsi, Jean Gropper participa de 1539 jusqu’au 1541 ensemble avec son proche ami Jules Pflug à ces colloques en tant qu’envoyé de l’archevêque de Cologne. Pendant ces dures discussions Jean Gropper fit paraître son caractère plutôt placide. En effet, Jean Gropper appartenait à un groupe de théologiens catholiques qui eussent bien cherché une vraie réconciliation par moyen d’une appréhension réciproque des idées adversaires. Jean Gropper préférait largement la discussion et l’entente à la persécution du prétendu ennemi et à une réconciliation forcée toujours favorisée du côté de la Curie. De cette façon, Gropper voulait véritablement pénétrer la foi catholique pour pouvoir ensuite procéder par là à une sincère réforme de l’Eglise visant à supprimer les abus intolérables. Le groupe irénique parmi les théologiens où figurait Gropper fut franchement diffamé plus tard de sorte que l’on ne lui prêta non seulement une insouciance inouïe ou trop d’indulgence envers les hérétiques mais outre cela aussi l’intention de céder enfin à leurs prétentions tout en renonçant aux positions catholiques. On leur reprochait nettement pas moins que l’abandon de la vraie foi, l’apostasie même. L’Eglise se fût complètement mépris sur la situation réelle à laquelle elle était affrontée. Pourtant, Jean Gropper d’abord ne lâcha point ses efforts, pour autant. C’était pendant le colloque de Haguenau en mois de juin et juillet de l’an 1540 qu’il faisait connaissance de Martin Bucer, réformateur renommé de Strasbourg, auquel Gropper noua une proche relation de sorte que les deux hommes entretenaient désormais une amitié profonde.